Deux-Montagnes, au fil du train…
Je suis un fier Deux-Montagnais. J’y ai vécu toute ma vie. Sans vouloir dévoiler mon âge, cela fait de moi le témoin de 60% de son histoire à elle, celle de notre belle ville. Son histoire, c’est en quelque sorte la mienne, et j’y suis attaché profondément.
Mon père a choisi de s’établir à Deux-Montagnes pour la mobilité que lui offrait le train, soir et matin, vers son lieu de travail à Montréal. Et aussi pour la qualité de vie qu’il allait nous offrir. Une vie de banlieue, avec ses parcs, ses grands espaces où les enfants peuvent jouer librement.
C’est d’ailleurs en jouant dans nos rues, avec les enfants du quartier, que j’ai eu la chance d’apprendre l’anglais dès la petite enfance, grâce à la présence d’une forte communauté anglophone. L’esprit d’entraide communautaire caractérise encore aujourd’hui nos deux communautés linguistiques, qui coexistent dans l’harmonie.
Tout jeune, j’allais nager à la piscine municipale extérieure, je me rendais au parc Central pour jouer au soccer, et aux patinoires du parc Olympia avec d’autres jeunes hockeyeurs qui formaient une ligue. C’était avant l’arrivée des arénas.
Je suis à la fois fier et ému de voir que ces installations permettent toujours en 2021 la création de souvenirs à profusion, et que de nombreuses familles choisissent de s’établir à Deux-Montagnes pour les mêmes attraits qu’autrefois.
Le train est quant à lui demeuré l’attrait premier et le principal vecteur du développement de Deux‑Montagnes.
D’abord, dans les années 1920, Deux-Montagnes était composé majoritairement de résidences de villégiature et le train transportait nombre de vacanciers venus profiter du lac des Deux Montagnes. Graduellement, les gens y ont élu domicile et la ville est passée d’un milieu rural à urbain. Je me souviens encore d’une époque où mon père partait à pied chasser le lièvre, sur une terre qui accueille aujourd’hui la Polyvalente Deux-Montagnes. Le paysage a bien changé depuis!
Ensuite, dans les années 90, la modernisation du réseau ferroviaire et la construction de la gare Deux-Montagnes ont contribué au développement des districts de la Gare et du Coteau. En peu de temps, la population a connu une croissance marquée, passant de quelque 11 000 résidents à 17 000. Aujourd’hui, nous comptons plus de 18 000 résidents à Deux-Montagnes.
Dans ces années, quand est venu le temps de fonder mon propre noyau familial, la question ne s’est pas posée : Deux-Montagnes est une ville où il fait assurément bon vivre. Parmi tous les avantages d’y résider, mes enfants auront profité de la facilité de déplacement vers les cégeps et universités qu’offrait le train de banlieue.
La qualité de vie que l’on retrouve à Deux-Montagnes a d’ailleurs été reconnue en 2019 par le magazineMaclean’s, qui a classé la Ville au 1er rang québécois des villes pour sa qualité de vie, et au 8e rang canadien des meilleures villes où élever une famille. La même année, Deux-Montagnes se hissait également au 4e rang du palmarès L’actualité des villes québécoises où il fait bon vivre. Ces distinctions représentent une de mes plus grandes fiertés à titre de maire, puisqu’elles démontrent les efforts déployés au quotidien par notre équipe et par les gestionnaires municipaux afin d’offrir aux Deux-Montagnais un milieu de vie dynamique, sécuritaire et riche en services.
Aujourd’hui, à l’aube des années 2020, alors que la Ville de Deux-Montagnes s’apprête à souffler 100 bougies, l’arrivée du REM marquera à lui seul un autre grand tournant de notre développement. On constate déjà qu’il engendre des changements considérables à notre environnement en raison de la densification qu’il impose aux abords des deux futures gares sur notre territoire. J’ai toutefois la profonde conviction que ce vent de changement représente une magnifique opportunité. Une opportunité d’attirer à nouveau des commerces de proximité, de revitaliser le chemin d’Oka, d’aménager encore plus d’espaces publics, toujours en accord avec les principes du développement durable et les besoins des citoyens.
Certes, le visage de Deux-Montagnes change, comme il a changé depuis 1921. En tant que maire de notre belle ville, mon souhait le plus cher pour les 100 prochaines années est que Deux-Montagnes puisse se développer, assurant ainsi la pérennité de ses services et de la qualité de vie qui la distingue. Que les familles voient toujours en Deux-Montagnes une ville de choix pour y élever leurs enfants. Que nos patinoires et notre bibliothèque, comme les autres installations bâties par nos prédécesseurs, soient du paysage urbain pour longtemps encore. En somme, que Deux-Montagnes évolue au rythme des grandes tendances des générations à venir, tout en préservant son cachet et ce qui l’anime depuis les 100 dernières années!
Denis Martin, maire de Deux-Montagnes